Réforme des retraites : les seniors mis à l’index : Analyse

Publié le par Or gris : seniors acteurs des territoires, dans une société pour tous les âges

Une arme massive pour favoriser l’emploi des seniors ? Plutôt un simple pistolet à eau, qui réussit l’exploit de ne satisfaire personne ou presque. L’«index seniors» inscrit par le gouvernement à l’article 2 de son projet de loi sur les retraites, dont l’examen à l’Assemblée nationale a démarré lundi dans la douleur en séance publique, doit être la pièce maîtresse de sa politique en faveur du maintien dans l’emploi des salariés les plus expérimentés. Enjeu crucial : le report de l’âge légal de départ à 64 ans, doublé d’une accélération de l’allongement de la durée de cotisation, va mécaniquement fragiliser la fin de carrière de nombreux salariés.

Et pourtant, le texte se révèle évasif : à son article 2, il prévoit que dans les entreprises d’au moins 300 salariés, « l’employeur publie chaque année des indicateurs relatifs à l’emploi des salariés âgés ainsi qu’aux actions mises en œuvre pour favoriser leur emploi au sein de l’entreprise». Mais il renvoie la liste des indicateurs en question à un décret qui doit être pris « après concertation» avec les organisations syndicales et patronales. « Cette mesure, c’est comme un radar. Que veut-on mesurer ? La proportion de seniors dans une entreprise ? Le nombre d’embauche de seniors ? Ce n’est pas limpide, et cela doit se discuter », constate Bruno Coquet, chercheur associé à l’Observatoire français des conjonctures économiques de Sciences-Po Paris.

«A quoi peut servir un index ?»

« Le sas de non-emploi ne se résorbe pas»

Frantz Durupt et Anne-Sophie Lechevallier

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