VIDEO. Toulouse: Quatre mamies racontent leur vie et cartonnent sur le Web
Dans la web-série toulousaine « Un siècle vous contemple », quatre nonagénaires zappent avec leurs souvenirs. Touchant et rafraîchissant…
Comptez sur elles pour vous dire sans détour que Trump est « un clown » et Pikachu, ce Jeannot Lapin de pacotille, une belle absurdité. A elles quatre, elles cumulent pas loin de quatre siècles d’existence mais aussi des dizaines de milliers de vues sur les réseaux sociaux. Mamie Marthe, Mamie Renée, Clémentine et « Grand-mère » sont les quatre héroïnes de la web-série « Un siècle vous contemple ».
Dans la vraie vie, ces nonagénaires élégantes et pomponnées vivent dans une maison de retraite sur l’avenue à Crampel, à Toulouse. Sur le web, elles livrent dans des séquences de deux minutes des tranches de leur longue vie, jonglant entre la petite et la grande histoire, entre les récits très jet-set de Renée, la globe-trotteuse championne de rallye, et les souvenirs beaucoup plus noirs de Marthe qui a assisté aux premières rafles de familles juives.
L’idée de cette chronique du siècle écoulé vient de Gabin Fueyo, un jeune réalisateur toulousain. « Tout est parti d’une rencontre avec Mamé, une Aveyronnaise de 97 ans, confie le trentenaire. En une conversation, elle a changé mon regard sur le grand âge et je me suis dit qu’il y avait vraiment des choses à raconter ».
La saison 1, celle de Mamé, a cumulé 500.000 vues. Pour la saison 2, Louise Defrennes, la directrice de la Maison de retraite Crampel a joué les intermédiaires. « Je connaissais Gabin, et j’aimais son regard sur personnes âgées, sa façon de les valoriser », se souvient-elle. Elle reconnaît aussi que les quatre mamies étaient « sceptiques au départ ».
Puis le réalisateur est arrivé avec sa boîte d’objets symboliques - drapeau français, peluche de Pikachu, bague de fiançailles et autres « madeleines » -, il a passé des heures avec chacune de ses héroïnes et la magie a opéré. « Même le personnel les découvre sous un autre aspect et c’est très chouette », remarque Louise Deffrennes.