Les séniors ont de multiples sources de plaisir mais ne profitent pas autant de leur famille qu’ils le souhaiteraient- (3)-
Les séniors ont de multiples sources de plaisir mais ne profitent pas autant de leur famille qu’ils le souhaiteraient- (3)-
(Institut du Bien Vieillir -3- : A l’occasion du lancement de l’Institut du Bien Vieillir Korian, Ipsos a réalisé une enquête auprès des personnes âgées de 65 ans et plus, afin de comprendre quelle était la relation au plaisir des séniors. Comment se sent-on quand on vieillit ? Se fait-on encore plaisir ? De quelle manière ? Y a-t-il une certaine auto-censure des séniors sur le sujet ? Ou au contraire, profitent-ils de la vie sans complexe et sans limite ?
Les séniors se font plaisir de multiples manières
Aujourd’hui, les séniors s’adonnent à de multiples activités avec plaisir et régularité. Parmi ces activités qu’ils aiment faire et pratiquent autant ou presqu’autant qu’ils en ont envie, les médias figurent en bonne position, qu’il s’agisse de regarder la télévision (73%), d’écouter la radio (56%) ou de lire le journal (54%). De manière assez attendue, nombre d’entre eux aiment faire des mots croisés ou autres sudokus (48%) ou lire des livres (44%) mais ils apprécient également téléphoner à leurs amis (46%), faire un bon repas chez eux, en famille ou avec des amis (44%) ou rien que pour eux (36%), ou encore boire un bon petit verre de vin (40%). Ces résultats témoignent d’un certain hédonisme de leur part.
La famille occupe également une place importante dans leur quotidien. Ainsi, lorsqu’on demande aux séniors les plaisirs qu’ils apprécient le plus dans leur vie quotidienne, ces derniers citent avant tout la famille (67%), devant les amis (44%), les voyages (35%), le rire (34%), le bricolage/jardinage/couture (30%), le plaisir de recevoir ou d’être reçu (30%), la promenade (28%), la culture (25%), le fait de prendre du temps pour soi (24%) et le repas (23%). Fait amusant, les plus jeunes ont pour une fois une vision assez similaire des choses, si ce n’est qu’ils ne mentionnent pas autant la culture et le repas et insistent davantage sur le souvenir et la discussion.
C’est également la famille qui arrive en tête des plaisirs auxquels les séniors sont le plus attachés aujourd’hui, comme c’était déjà le cas autrefois et comme cela le sera encore demain selon eux.
Un regret : ne pas passer plus de temps avec leurs enfants et petits-enfants
Toutefois, alors qu’il s’agit de quelque chose de très important pour eux, les séniors semblent ne pas pouvoir profiter autant qu’ils le souhaiteraient de leur famille. Près de la moitié d’entre eux indiquent ainsi aimer les contacts avec leurs proches mais en avoir moins qu’ils ne le voudraient, qu’il s’agisse des discussions avec leurs enfants sur des sujets sérieux pour les conseiller (45%), ou du temps passé avec leurs petits-enfants pour discuter avec eux (43%) ou leur faire découvrir des choses qui leur tiennent à cœur (43%).
D’ailleurs, aujourd’hui, c’est moins avec leurs enfants (20%) ou petits-enfants (16%) que les séniors vivent les meilleurs moments de plaisir qu’avec leur conjoint (43%), ce dont les Français n’ont pas du tout conscience. Ainsi, les moins de 65 ans pensent que les personnes âgées vivent surtout des moments de plaisir avec leurs petits-enfants (45%) et sous-estiment l’importance du conjoint (26%). Ce décalage de perception montre une nouvelle fois à quel point les Français ont une vision biaisée des séniors, qu’ils ont tendance à réduire à leur statut de grands-parents, alors même que ces derniers regrettent de ne pas pouvoir s’investir davantage dans ce rôle.
Si les séniors s’occupent donc aujourd’hui de manière très variée et ont le sentiment de vivre pleinement leur vie, il existe néanmoins chez eux une pointe de regret sur la qualité des relations entretenues avec leur descendance. Il est probable que leur très fort désir de voyager, de continuer à voir leurs amis, de recevoir et d’être reçu par les autres les éloigne un peu plus qu’ils ne le voudraient de leur famille. Leur souci de continuer à entretenir des liens forts vers l’extérieur génère vraisemblablement un certain sentiment de manque vis-à-vis de la famille. Ils font le grand écart.
Par ailleurs, l’enquête montre aussi que leur manque, lorsqu’il s’exprime, concerne presqu’autant leurs enfants que leurs petits-enfants. Beaucoup aimeraient pouvoir discuter avec leurs enfants de sujets sérieux et pouvoir les conseiller. Il est vraisemblable que certains seniors regrettent d’être « réduits » à leur statut de grands-parents alors même que celui de « parents » reste fondamental pour eux.
IPSOS et Institut du Bien Vieillir KORIAN, 12 déc. 2013 -
A l’occasion du lancement de l’Institut du Bien Vieillir Korian, Ipsos a réalisé une enquête auprès des personnes âgées de 65 ans et plus, afin de comprendre quelle était la relation au plaisir des séniors. Comment se sent-on quand on vieillit ? Se fait-on encore plaisir ? De quelle manière ? Y a-t-il une certaine auto-censure des séniors sur le sujet ? Ou au contraire, profitent-ils de la vie sans complexe et sans limite ?