Dans l'Orne, un "Médicobus" pour pallier le manque de médecins en zones rurales
Il va désormais sillonner les villages de l’est de l’Orne dans le secteur de Mortagne-au-Perche, un de ces nombreux territoires où le désert médical avance. La région Normandie (en relation avec les acteurs de la santé du département de l'Orne, la préfecture et l’Agence régionale de santé) a décidé de mettre sur la route le Médicobus, un cabinet de consultation itinérant. Objectif : lutter contre les inégalités sociales et territoriales d'accès à la santé.
Ce jour-là, le Médicobus est stationné en plein centre du village de Tourouvre, entre la mairie et l’école. Un fourgon qui ne passe pas inaperçu et devant lequel s’est formée une file de patients attendant leur tour. Aujourd’hui, c’est le docteur Lamé qui officie. Et ces patients qui vont défiler aujourd’hui, il les connaît bien, puisqu'il a exercé ici pendant 40 ans avant de prendre sa retraite. Il a décidé de rempiler quelques heures par semaine dans ce cabinet médical itinérant.
Douze médecins se relaient
Comme le docteur Lamé, quatre autres médecins en retraite ont accepté de donner un peu de leur temps, au côté de sept médecins libéraux et deux assistantes engagés dans cette aventure. Un dispositif accueilli avec soulagement par la dizaine de milliers de personnes habitant ce territoire qui peuvent enfin avoir accès à une offre de soins globale, notamment grâce à la téléconsultation vers des spécialistes quand cela est nécessaire.
Mais pas question de se présenter à l’improviste devant le Médicobus. Il faut avant tout contacter un professionnel de santé comme le pharmacien, qui transmet les données du patient à une plateforme commune qui l’aiguillera ensuite vers le Médicobus s’il est à proximité, vers un cabinet médical partenaire ou vers une téléconsultation. Un dispositif très attendu ici dans l’Orne, où un habitant sur neuf n’a plus de médecin.
Le Médicobus stationne le lundi au Theil-sur-Huisne, le mardi à Bazoches-sur-Hoëne, le mercredi à Vimoutiers, le jeudi à Tourouvre et le vendredi à Saint-Germain-de-la-Cou
Info de France info le 2 novembre 2020