La municipalité d' Avrillé adapte son soutien aux plus vulnérables- 49 -
Si la crise sanitaire a eu du bon à Avrillé, c’est de balayer quelques scories afin de rendre la vie des Avrillais plus facile, notamment du côté du Centre communal d’action sociale.
« Depuis le début de la crise, les services de la Ville ont fait preuve d’agilité, de réactivité » , explique Caroline Houssin-Salvetat, maire d’Avrillé. « La crise sanitaire n’est pas terminée et on ne mesure pas encore les contours de la crise sociale. Pour autant, notre volonté est d’aider plus simplement et plus rapidement ceux qui sont dans le besoin ».
Ainsi, les services, chapeautés par Agnès Gallard, l’adjointe en charge des solidarités, ont dépoussiéré les aides facultatives du centre communal d’action sociale (CCAS), après avoir adopté un nouveau règlement.
Aide alimentaire simplifiée
L’aide pour combattre la précarité alimentaire était, auparavant, conditionnée à une ouverture de droits à critères multiples. « Nous prenions la durée de résidence dans la ville, les conditions de nationalité, etc. », explique l’adjointe. Les critères ont fondu pour répondre rapidement et faire face à des besoins qui pourraient se multiplier à cause des conséquences indirectes du Covid. « Nous ne prenons plus en compte que le quotient familial qui doit être inférieur à 456 », indique Agnès Gallard. « Ce qui correspond aux foyers bénéficiant des minima sociaux », ajoute Mickaël Crémont, le directeur des services sociaux de la Ville. Ainsi, ce traitement inconditionnel est plus rapide et permet de répondre aux situations d’urgence sociale, notamment les besoins de première nécessité. En 2019, 491 foyers sont recensés aux minima sociaux à Avrillé.
Distribution alimentaire améliorée
L’an passé, 347 Avrillais ont bénéficié de la Banque alimentaire. « Nous avons revu la constitution de la famille pour alléger sa contribution financière annuelle. Jusqu’à maintenant, un enfant contribuait à hauteur de 50 centimes. Nous passons à 25 centimes. On ne demande plus un paiement au colis, c’est-à-dire à chaque distribution, mais une participation annuelle, qui peut être mensualisée». Face à l’isolement qui se crée immanquablement lorsque surviennent la rupture sociale, la perte d’un emploi, la précarité alimentaire, la Ville soutient l’action de la Banque alimentaire dans un « accompagnement global », faisant intervenir son service de médiation sociale qui suit la distribution, laquelle a aussi évolué. Finie la file d’attente, chacun a un rendez-vous horaire fixé.
L’accès aux droits accéléré
Chaque demande d’aide était soumise au conseil d’administration du CCAS, seule instance en capacité d’accepter ou de refuser une aide d’urgence. Mais elle ne se réunissait qu’une fois par mois ! « Dorénavant, une commission permanente qui se réunit une fois par semaine et répond véritablement à l’urgence des situations ». De la même manière, la remise des aides financières se voit simplifier pour les bénéficiaires exclus du système bancaire. Il est désormais possible, grâce à une régie d’avance d’aides, d’effectuer des retraits d’espèces.
Un dispositif pour les jeunes adultes
La Ville d’Avrillé aide, de longue date, les enfants et les adultes par des « pass loisirs » qui offrent des entrées aux spectacles de la saison culturelle locale, des invitations à la piscine municipale, une licence dans un club de sport, etc. « Il manquait un dispositif pour la tranche d’âge de 21 à 25 ans, souligne le maire. Nous avons créé la « carte jeunes » pour ceux concernés par cette précarité qu’ils soient seuls ou déjà jeunes parents ». Ladite carte financera une activité sportive ou de loisirs, une carte annuelle à la piscine, un accès à la médiathèque, à trois spectacles à Brassens. Pour les jeunes parents, elle intégrera des actions de soutien à la parentalité.
Lutte contre l’isolement
La plateforme « Soyons solidaires » avait été lancée lors du premier confinement pour rester en lien avec les personnes isolées et apprécier leurs besoins (courses alimentaires, soins, angoisses). Bénévoles et élus ont tenu ce standard téléphonique. Le dispositif a perduré. Il s’est étoffé, par exemple d’une distribution de livres. De leur côté, les médiateurs sociaux poursuivent leurs animations auprès des jeunes dans les quartiers. « Le lien social est primordial lorsque les activités habituelles sont supprimées », conclut Caroline Houssin-Salvetat
Avrillé. La municipalité adapte son soutien aux plus vulnérables
1 Esplanade de l'Hôtel de Ville, CS50109, 49241 Avrillé Cedex, 02 41 37 41 00
Bruno JEOFFROY dans Le Courrier de l'Ouest, Publié le 10/02/2021
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