L'EHPAD c'est has been ! …cela concerne seulement 4,75 % des vieux…

Publié le par Or gris : seniors acteurs des territoires, dans une société pour tous les âges

Avez-vous remarqué comment tout tourne autour de l’EHPAD dès qu’il est question de vieillesse ? Tels des lapins dans les phares, nous sommes hypnotisées par la vénérable institution (inventée sous Louis XIV) que nous percevons comme une inéluctable avant-dernière demeure. 

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi pensent les citoyens qui disent vouloir vieillir « chez eux ». Quelle est l’alternative qu’ils opposent à « chez eux » ? 

Ils ne disent pas cela sans penser à une alternative. Si vous n'avez pas le choix, vous ne dites pas "préférer", ni même "vouloir", les choses sont. Point. Dès lors que vous émettez une préférence, vous pensez par opposition à autre chose. Vous creusez un écart, comme dirait le philosophe François Jullien. 

Exemples : 

  • Fromage ou dessert
  • Plaisir ou jouissance
  • Démocrate ou républicain
  • Bordeaux ou Bourgogne
  • Etre ou exister
  • Mac ou PC
  • EHPAD ou chez soi. 

C.Q.F.D.... 

Et pourtant, vieillir en EHPAD, cela concerne seulement 4,75 % des vieux

Ces établissements accueillent seulement 4,75 % des vieux (700 000 personnes sur 16 millions) alors que ces mêmes vieux représentent plus de 30 % des occupants de logements sociaux. En outre, selon une enquête de la DREES, 70 % des résidents d’EHPAD sont en Gir 1 et 2. Année après année, l'EHPAD se spécialise dans la grande dépendance, un état qui ne touche que 8 % des plus de 65 ans ! On a beau avancer des chiffres, faire des démonstrations, cela ne suffira pas à effacer l’EHPAD de la mémoire collective. 

Pourquoi ? D’une part, ça fait 5 siècles qu’on y envoie les vieux grabataires. Et d’autre part, les alternatives sont invisibles. 

Alternative invisible

Ou plutôt, elles ne sont présentées que comme des alternatives, justement.

Dans le parcours résidentiel d’un vieux, il y a la maison individuelle, la résidence services (pour les riches), le logement foyer (pour les pauvres), le béguinage (pour les ch’tis).... et l'EHPAD. 

Et l’habitat inclusif dans tout cela ? 

Le quoi ? 

L’habitat inclusif a beau être mentionné dans les lois (ALUR et ELAN), il ne concerne que 3600 citoyens, dont 70 % d’adultes handicapés.

Et pourtant, le gouvernement y croit puisqu’il vient d’entériner le financement de 500 projets d’ici à 2022, suivant le sillon creusé par le rapport Piveteau-Wolfrom. 

Un nouvel espoir

L’habitat inclusif ne devrait pas être perçu comme une alternative à l’EHPAD, car il ne s’adresse pas uniquement aux publics qui pourraient aller à l’EHPAD. Les médias le décrivent comme cela car ils manquent de références. Il est plus facile de parler d’alternative à un concept que tout le monde connait (au moins en théorie) que d’entrer dans le détail de ce qu’est vraiment un habitat inclusif. 

Ce travail de description, nous l’avons fait avec Simon Vouillot, co-fondateur et co-dirigeant d’Âges & Vie dans un livre blanc qui sort ce mois-ci. Nous vous donnons l’opportunité de le découvrir en exclusivité (ne me dites pas que je ne pense pas à vous !) : il vous suffit de cliquer sur le lien en fin de lettre pour le demander. 

Nous ne l’avons pas écrit à deux ! 

C’est un travail collectif pour lequel nous avons mis à contribution : des élus locaux, une ancienne secrétaire d’État et directrice de la CNSA, le président d’un Think tank réputé, deux entrepreneurs, une sociologue, le rapporteur de l’avis n° 128 du CCNE. 

C’est un ouvrage auquel je suis très fier d’avoir contribué car il m’a donné l’occasion de travailler avec une équipe formidable et que le résultat est top, sur le fonds comme sur la forme. 

J’espère qu’il vous sera utile et vous aidera à changer de regard sur l’habitat inclusif et plus largement sur la place des nouvelles formes d’habitat dans le paysage local de demain.

Cliquez sur ce lien pour recevoir le livre blanc de l'habitat inclusif 

Cette lettre de Sweet Home consacrée à l'habitat inclusif est un nouvel épisode de la série consacrée aux secteurs porteurs de l'économie de la longévité. 

PS : je tiens à remercier Antoine Gérard, sociologue, coordinateur du pôle recherche chez Domitys et créateur du podcast Socio-Gérontologie, de m'avoir soufflé l'idée qui sert de trame à cette newsletter. 

   

Alexandre Faure, CEO et fondateur de Sweet Home
alexandre@sweet-home.info
06.61.40.74.20

L'EHPAD c'est has been ! …cela concerne seulement 4,75 % des vieux…

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