Services à la personne : autres enquêtes, autres résultats
Enquête de la CFDT Santé social de Dunkerque sur les conditions de travail des salariés des services à domicile (*)
Le syndicat CFDT santé-sociaux <http://www.fed-cfdt-sante-sociaux.org/> a réalisé une enquête « Travail en Question » auprès des salariés d'un certain nombre de structures d'aides à domicile de la région de Dunkerque.
63% trouvent leur travail intéressant et motivant.Les salariés sont très investis dans leur travail. Ils sont conscients de leurs responsabilités auprès de publics fragiles mais le syndicat souligne que • 65% gagnent moins de 1 000 € par mois dont 25% moins de 750 €,
• 31 % ne mangent pas ou "sur le pouce" pendant leur journée de travail
• 27% pensent que le travail pourrait être mieux organisé (trop de temps de déplacements, trop d'interventions courtes...).
• 76% disent que le travail génère du stress
• 55% souffrent de Troubles Musculo-Squelettiques (dos, bras, jambes).
Pour la CFDT "les salariés souffrent d’un manque de reconnaissance sociale et financière.
Les conditions de travail laissent à désirer avec des temps partiels imposés, des plannings irréalisables dans les délais prescrits par les financeurs.
Les salariés prennent sur leur temps personnel pour terminer les interventions chez les usagers."
L'antenne dunkerquoise du syndicat CFDT a organisé une diffusion locale de cs résultats ces résultats - Union Locale CFDT, 38, Rue des Fusillés Marins 59140 Dunkerque.
publié par Age Village.
Etude DREES sur les 515 000 intervenantes au domicile de personnes fragilisées
Le n°728 de juin 2010 de la revue "Etudes et Résultats" de la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) s'intéresse aux intervenantes au domicile des personnes fragilisées (personnes âgées, handicapées) en 2008.
2 587 intervenantes ciblées ont pu être interrogées, représentatives de l’ensemble du secteur de l’aide à domicile de telles personnes
La DREES a interrogé les bases de l'IRCEM (Institut de retraite complémentaire des employés de maison) et de l'ANSP (l’Agence nationale des services à la personne) pour réaliser cette enquête.
Sociologie du secteur
515 000 intervenantes travaillent au domicile des personnes fragilisées en emploi direct, via des services mandataire, ou en tant que salariées d’organismes prestataires (entreprise ou association) ou sous plusieurs modes à la fois.
Elles ont en moyenne 45 ans. Les salariées d’organismes prestataires disposent plus souvent d’un diplôme en relation avec le métier d’aide à domicile tandis que 85 % de celles qui exercent en emploi direct n’ont aucun diplôme du secteur sanitaire et social.
Les intervenantes accompagnent en moyenne six personnes fragilisées, sur 26 heures/semaines.
En emploi direct, 77 % déclarent un nombre d’heure régulier tandis que la moitié des intervenantes en mode prestataire ou en mode mandataire ou mixte font des heures supplémentaires (En moyenne les intervenantes travaillent 5 jours par semaine, 38 % interviennent le samedi, et 21 % le dimanche).
13 % des aides à domicile déclarent un autre emploi rémunéré dans d’autres secteurs d’activité.
"30 % seulement des intervenantes déclarent travailler à temps complet"souligne la DREES.
Le salaire médian est de 832 euros nets mensuels. Le revenu des aides à domicile en mode mandataire ou mixte ont un salaire de 5 % inférieur aux salariées des services prestataires, toutes choses étant égales. Les hommes gagnent un tier de plus que les femmes.
Une année d’expérience professionnelle supplémentaire augmente le salaire de 0,7 %.
Retrouvez le N° 728 de la revue Etude et Résultats de la DREES de juin 2010 "Les intervenantes au domicile des personnes fragilisées en 2008" <http://www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/er728.pdf>
Age Village, mis à jour le 07/06/2010