Dépendance : des Français conscients du risque mais peu préparés à y faire face…

Publié le 5 décembre 2024 par Or gris : seniors acteurs des territoires, dans une société pour tous les âges

Comment les Français appréhendent-ils, pour eux-mêmes et d’un point de vue sociétal, le vieillissement de la population ? C’est ce que s’est employé à cerner le Club Landoy, collectif d’entreprises s’intéressant à la transition démographie et créé par le groupe Bayard, dans le cadre d’un baromètre conduit par l’Ifop auprès de 2.000 personnes.

Une enquête Ipsos pour le club Landoy

Si l’allongement de la vie est majoritairement perçu comme un progrès (88% des sondés), la perspective de vivre centenaire inquiète une personne interrogée sur trois, une majorité (56%) ressentant à cette idée soit de l’enthousiasme, soit de la curiosité. Les personnes interrogées "se voient vivre en bonne santé jusqu’à 79 ans en moyenne", avec un écart important entre les personnes plus aisées (81,6 ans) et les plus défavorisées (72,9 ans). Le vieillissement est majoritairement "vu comme un risque économique et social", 69% des sondés estimant notamment que notre système social n’est pas "bien préparé pour accueillir un grand nombre de centenaires".

La prise de conscience porte donc sur les enjeux sociétaux, mais aussi sur leur propre situation puisque les personnes interrogées estiment, pour la majorité (65% du panel), "probable" de se retrouver elles-mêmes en situation de dépendance.

Ce niveau de conscience n’entraîne toutefois pas un même niveau d’anticipation de ces risques, puisque ces personnes n’ont, dans l’ensemble, pas pris de dispositions financières (60% n’en ayant pas prises), ni patrimoniales (69%) et encore moins en termes d’aménagement du logement (77%) ou de projet immobilier impliquant un déménagement (80%). Cette "impréparation à la dépendance reste forte à tous les âges", commente le Club Landoy, même si la proportion de personnes déclarant prendre des dispositions augmente après 75 ans (sauf en termes de projet immobilier). Quant à la retraite, elle correspond à "une préoccupation financière" pour les trois quarts des personnes interrogées, avec l’idée qu’il faut commencer assez tôt (39,5 ans en moyenne) à préparer financièrement cette étape.

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