Andropause : un sujet encore trop méconnu et tabou chez les messieurs
Pour les hommes de plus de 50 ans, l’andropause (la ménopause des hommes) reste un sujet peu abordé, mais pourtant chargé d’enjeux. À l’occasion de Movember, mois dédié à la sensibilisation à la santé masculine, DisonsDemain, une application de rencontre dédiée aux célibataires de plus de 50 ans, vient de dévoiler les résultats d’une étude* sur la perception et les effets de l’andropause chez les hommes.
Avant d’entrer dans les détails de cette enquête, rappelons que l’andropause ou plus scientifiquement parlant, « hypogonadisme masculin tardif », se caractérise par une série de changements physiques, psychologiques et sexuels chez les messieurs.
Cet ensemble de modifications est généralement lié à une diminution progressive du taux de testostérone (hormone sexuelle) dans le corps, une baisse due au vieillissement. Notamment autour de l'âge de 45 à 55 ans.
Les symptômes qui y sont associés ? Une baisse d’énergie, une perte de concentration, un gain de poids et un dysfonctionnement érectile.
Mais également, un risque accru d'ostéoporose, une diminution de la force et de la masse musculaire, une diminution de la pilosité, des bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, des troubles du sommeil...
Pour autant, il convient de préciser que le déficit androgénique chez l'homme s’avère très différent de la ménopause chez la femme.
En effet, ce changement est progressif et n'implique pas la fin des capacités de reproduction par un arrêt total de la production d'hormones sexuelles, contrairement à la ménopause, qui marque elle, la fin de la fertilité chez les femmes.
Ceci étant précisé, selon ce nouveau sondage, 44% des répondants estiment que les professionnels de santé n’informent pas suffisamment sur ce sujet et près de la moitié (48%) souligne que les médias n’en parlent pas assez ouvertement.
Comme la ménopause pour 83% des femmes, l’andropause est considérée comme un sujet tabou par 85% des hommes. Bref, par une large majorité des personnes concernées dans les deux cas.
Toujours selon ce nouveau sondage, ce manque d’information engendrerait « une réelle appréhension chez les hommes ». Parmi ceux confrontés aux symptômes, plus de la moitié (58%) déclare ne pas se sentir préparés à y faire face.
Cette appréhension est encore plus marquée chez ceux n’ayant pas encore ressenti les premiers signes : plus des deux-tiers -68%- se disent insuffisamment informés.
Comme indiqué précédemment, les principaux symptômes identifiés par les répondants incluent une baisse de la libido (51%) et un dysfonctionnement érectile (40%), suivis par des bouffées de chaleur (32%) et une baisse d'énergie (28%).
Et, naturellement, les effets de l’andropause ne se limitent pas au bien-être physique : plus de la moitié des répondants (54%) déclare que leurs relations sentimentales ont été affectées tandis que 53% constatent une dégradation de leur vie sexuelle.
Malgré ces impacts, la communication avec le partenaire reste limitée : seuls 21% des répondants se disant « totalement à l’aise » d’aborder leurs symptômes avec leur partenaire.
Ces résultats soulignent l’importance de sensibiliser davantage à l’andropause et d’encourager un dialogue ouvert entre partenaires, afin d’aider les hommes de plus de 50 ans à aborder sereinement cette étape de leur vie. *
Étude CINT réalisée en septembre 2024 pour DisonsDemain, menée auprès de 801 hommes célibataires, veufs ou divorcés, âgés de 50 à plus de 65 ans en France.
Publié par Senioractu du 15 novembre 2024