Des médecins retraités pour faire face au coronavirus ; Et pour les autres retraités, en quoi peuvent ils être utiles ?
Des médecins retraités pour faire face au coronavirus : ils "ont à cœur de continuer à être utiles à l'ensemble de la population"
Et pour les autres retraités, en quoi peuvent ils être utiles ?
Le mardi 17 mars, le gouvernement a lancé un appel aux médecins et infirmiers retraités pour rejoindre la réserve sanitaire afin de contribuer à la lutte contre le coronavirus. Ceci s’est fait dans le cadre de la mobilisation de la réserve sanitaire, afin que tous les personnels soignants volontaires viennent épauler leurs confrères.
Ils ont répondu massivement à l’appel, au grand soulagement des équipes débordées.
Les médecins retraités s’étaient déjà manifestés, par exemple dans les zones de désertification médicale ; il y a eu, ici ou là, des initiatives individuelles et collectives pour pallier au manque de médecin.
D’autres s’étaient organisés et ils ont été prêts à s’engager rapidement.
Je pense aux « Transmetteurs », association de médecins retraités qui ont pour objectif de renforcer les équipes et transmettre leur savoir faire. Or Gris avait parlé de leurs interventions lors des attentats de 2015.
Organisés, ces Transmetteurs ont répondu immédiatement aux besoins.
Ils ont pu apporter une aide rapide, efficace et structurée.
Or Gris prépare une info sur eux dans les jours prochains ; https://lestransmetteurs.fr/-Notre-association-.html)
Tous ces soignants sont remarquables, bravo à eux.
Mais, n’est-il pas contradictoire de faire appel à des médecins à la retraite, alors qu’ils font partie de la population la plus exposée au coronavirus et que tous les retraités sont strictement consignés à domicile et menacés d’y rester plus longtemps que le reste de la population ?
Que se passe-t-il pour les autres catégories de retraités ? Nos seniors actifs, nos seniors ressources ? Ils sont bloqués chez eux, Ils enragent d’être bloqués, de ne pas pouvoir servir à quelque chose, pour leurs voisins, leurs proches, tout le monde. Ils ont à cœur de continuer à être utile à l’ensemble de la population, des territoires territoires ; d’y vivre et d’utiliser leur « pouvoir d’agir »(Saluons ici la mémoire de Jean -Pierre Worms en se demandant ce qu’il dirait de cette situation)
Ils sont confinés chez eux, avec leurs compétences, leurs savoirs faire, leur savoir vivre, cachés derrière l’image dominante (mais réelle) des personnes âgées non autonomes des EPHAD, diffusée par les médias et les pouvoirs publics. Ils ont aussi à cœur de continuer à être utile à l’ensemble de la population. Ils sont prêts à mobiliser leurs compétences pour combattre cette crise ; le confinement sélectif des personnes âgée serait une catastrophe sociale.
De plus, les consignes nationales s’appliquent sur la totalité du territoire national et n’ont pas pour objectif de coller aux particularités des territoires locaux particuliers : Pourquoi devrions-nous appliquer les mêmes contraintes en Lozère et à Marseille ?
Adaptons nous aux « bassins de vie », prenons mesure de la réalité des situations et de leur diversité. Nos élus locaux, particulièrement en milieu rural, sont les plus à même de donner des modalités adaptées pour chaque territoire.
L’enfermement forcé pour impératif de santé a voilé les aspects sociaux et psychologiques du confinement, plus particulièrement des personnes âgées et isolées. Nous risquons d’aller vers une catastrophe sociale et psychique.
Si aujourd’hui on appelle en priorité les réservistes anesthésistes ou pneumologues , devrons-nous demain battre le rappel pour accélérer le retour de réserve des psychiatres et psychologues !!!
Donnons-nous les moyens de limiter la casse…
Que faut- il faut-il faire ? : Tout à la fois…
Quand ? : En même temps et tout de suite…