Jean Pierre Worms nous a quitté …il va nous manquer terriblement.… Il nous a laissé son dernier texte…
Sociologue, député, militant politique et associatif, Jean Pierre était avant tout un humaniste lucide, qui aimait les gens, savait les écouter, les accompagnait…Cofondateur d'Initiatives France, secrétaire général la Fonda, de CIME, au comité central de la ligue des droits de l'homme.… Et puis aussi, la démocratie participative, la gouvernance, l'insertion.… : il était sur tous les fronts.
On continue sans lui, avec notre "pouvoir d'agir".… Vieillissons comme lui …
Son dernier article est paru dans le dossier -Vieillir actifs à la campagne- n°233 de POUR la revue du GREP, septembre 2018, ou, au dela des vieux, il parle des formes d'exclusion et de marginalisation de ceux qui n'ont pas la parole dans la mise en place des politiques qui les concernent. Un papier un peu long pour le Blog Or Gris, mais vous ne le regretterez pas
" Les vieux, acteurs indispensables d’un pouvoir d’agir citoyen
à reconnaitre et construire demain"
Jean-Pierre WORMS
Le collectif "pouvoir d'agir", dont j'ai accompagné la naissance il y a déjà presque 10 ans, est issu d'un constat évident mais toutefois largement ignoré: Les politiques publiques, sociales notamment, perdent beaucoup en capacité de compréhension et d'appréhension des problèmes dont elles ont la charge, et de ce fait en efficacité et légitimité, quand elles ne prennent en compte ni ce que les personnes qu'elles visent savent des difficultés qu'elles vivent, ni les ressources personnelles qu'elles pourraient mobiliser pour y faire face. Ces savoirs et compétences acquis par l'expérience vécue sont des ressources qu'il faut savoir reconnaître et mobiliser.
Ce qu'un chômeur sait de ses difficultés d'accès au marché du travail, aucun des "experts" de ces questions (chercheur, professionnel, responsable associatif, élu politique...) ne le sait comme lui. Et il en est de même pour toutes les autres formes de pauvreté et d'exclusion sociale: mal logement, échec scolaire, maladie, handicap ... et pour toutes les marques de ségrégation et de discrimination, qu'elles concernent les personnes, individuelles ou collectives, ou les territoires, et notamment les territoires urbains sinistrés ou les territoires ruraux en déshérence. Les personnes qui vivent ces situations en savent quelque chose que personne d'autre ne sait comme elles...et elles "se débrouillent" pour y faire face.
Aucun citoyen n'est donc une cire molle et informe qui attendrait passivement qu'une autorité supérieure vienne y imprimer sa marque, nommer ses souffrances, les circonscrire et fournir la réponse adéquate ... et, plus largement, lui dire ce qu'il devrait faire pour construire le sens qu'il veut donner à sa vie. Tout être humain, si marginalisé, si pauvre et démuni soit-il, est une liberté en acte. Le savoir d'expérience des citoyens et leur pouvoir d'agir sont des ressources dont aucune politique publique démocratique ne saurait se priver.
Au titre de mes engagements pour la valorisation, culturelle, sociale, économique, civique, politique... du "savoir d'expérience" et du "pouvoir d'agir" des citoyens, la question qui m'est posée dans ce dossier est donc la suivante: Pourquoi et en quoi la présence des "seniors"[1]dans les territoires ruraux ne devrait être une charge ni pour les autres habitants, ni pour les pouvoirs publics locaux ou nationaux, mais devrait, au contraire, être une ressource à valoriser pour que tous, ensemble, puissent vivre mieux dans ces territoires? Et que faire pour qu'il en soit ainsi?
Pour donner plus de force à ces questions il semble utile de les situer dans une interrogation beaucoup plus large : Pourquoi et comment inscrire les dynamiques intergénérationnelles dans les territoires où elles se vivent, et faire de cet ancrage territorial un élément essentiel des réponses à apporter aux lourds défis des temps qui viennent ?
De quels défis, de quels enjeux s'agit-il?
D'abord, dominant toutes les autres questions, les induisant toutes et conditionnant toutes les réponses, un enjeu de survie de l'humanité est posé.
Pour la première fois dans l'histoire, à échéance de 2 ou 3 générations, les possibilités de l'espèce humaine de vivre sur la surface du globe pourraient ne plus exister. Le rythme de disparition d'un nombre sans cesse croissant d'espèces animales et végétales dont nous sommes solidaires s'accélère. Nos modes de vie et de développement en sont pour l'essentiel responsables: nos prélèvements sur "le vivant" pour nos biens d'usage et de consommation obèrent chaque année plus gravement les conditions de son renouvellement.
En outre, la pollution de l'eau, du sol et de l'air dont nous sommes également responsables, comme nous le sommes de l'aggravation des changements climatiques, restreignent encore plus, année après année, les espaces et les conditions nécessaires pour que puisse s'épanouir la vie de ces espèces animales et végétales... et celle d'une population humaine par ailleurs sans cesse croissante.
Vivre plus nombreux, sur moins d'espace et avec des ressources minérales, animales et végétales limitées et en diminution croissante, tels sont les premiers défis qui s'imposent à nous, si vastes qu'on préfère souvent les ignorer!
Les relever appellerait en effet des transformations radicales de nos modes de vie individuels et collectifs, de notre façon de nous nourrir, de nous vêtir, de nous loger et d'occuper l'espace, de produire et redistribuer la richesse, de nous gouverner... à tous les niveaux, local, national, continental et mondial. Saurons-nous, dans des délais si courts et si contraints, les imaginer et les mettre en oeuvre? Nos démocraties en auront-elles la capacité sociale et politique? Les élites gouvernantes comme les peuples gouvernés? Réorienter si totalement le développement humain à la surface du globe supposerait en effet un pouvoir politique apte à mobiliser à ce niveau des ressources financières et sociales considérables. L'organisation actuelle du pouvoir politique, à l'évidence, ne le permet pas. Les espaces du pouvoir financier et ceux du pouvoir politique sont de plus en plus disjoints. Le pouvoir financier s'organise désormais au niveau mondial ; le pouvoir politique demeure organisé pour l'essentiel à des niveaux inférieurs non pertinents pour de tels enjeux. Le premier échappe ainsi à toute velléité du second de le canaliser, l'orienter et l'intégrer au "monde commun"... à commencer par un devoir de solidarité fiscale également partagé entre riches et pauvres!
Plus fondamentalement encore, nous avons construit depuis plusieurs siècles le pouvoir politique sur un principe de délégation de la souveraineté populaire qui fait l'impasse sur la mobilisation permanente de la compétence et de l'énergie citoyennes dont on aura urgemment besoin pour répondre à des défis d'une telle ampleur.
L'impuissance politique face à la puissance financière parait d'autant plus scandaleuse qu'elle s'accompagne d'un accroissement de l'écart entre les super riches et les super pauvres. D'un côté le rythme et le niveau d'enrichissement personnel du 0,1% de la population que sont les "super-riches" n'a cessé de croître de façon exponentielle ces dernières années, et, de l'autre côté, on constate le décrochage des bénéfices de "l'État Social" d'une part également croissante des "super-pauvres". Un indice particulièrement parlant de ce décrochage: le non recours de 15% à 90 % de la population concernée aux prestations sociales auxquelles elle aurait droit...
On sort ainsi de la "communauté" qu'est censée représenter une "Nation" solidaire simultanément par le haut et par le bas.
C'est ce dernier phénomène qui nous intéresse ici.
Le décrochage des bénéfices de la solidarité nationale de ceux qui en ont le plus besoin résulte incontestablement d'une complexité croissante de l'"État Providence" au fur et à mesure de son développement. Ce qui rend l'accès à ses prestations de plus en plus opaque et compliqué : de sorte que plus on est "dans la difficulté" plus il est difficile d'accéder aux moyens publics proposés pour s'en sortir.
Mais il est une autre raison de ce décrochage, plus fondamentale: il est le produit d'un héritage conceptuel, à la fois noble et pervers, du siècle des lumières : l'idée que la construction du lien entre les citoyens de la République relève de la responsabilité d'une élite "éclairée" par son privilège d'accès aux "lumières" de la "raison universelle". Notre conception de la solidarité sociale produite par la "providence" de l'État en est directement issue, comme celle de cet "élitisme républicain" qui en a la charge : Il appartiendrait à ces élites éclairées par les seules lumières de la raison (incarnées de plus en plus par les "grands corps " de l'État prétendument détachés de tout intérêt social particulier???), de définir la place de chacun dans une commune citoyenneté (les statuts sociaux) et les moyens publics pour y accéder (les droits et devoirs sociaux)... et de proposer aux élus de la Nation d'inscrire cette régulation de l'appartenance républicaine dans la loi. Toute notre législation sociale en est issue.
Que devient le citoyen, et donc le vieux citoyen, dans une telle conception de la démocratie et de l'État Social?
Comme auteur d'une demande sociale, on ne lui reconnait que le pouvoir d'en déléguer l'expression à des "représentants" sociaux et politiques.
Mais quel est le pouvoir de ces "représentants" face à celui des "experts" de l'État Social ? Et, comme bénéficiaire de la solidarité, il n'a que le pouvoir d'un consommateur de la prestation qui lui est offerte. Mais quel est ce pouvoir quand l'offre ignore à ce point la demande ? Bref, dans l'élaboration comme dans la mise en oeuvre de la solidarité sociale il n'est à aucun moment reconnu comme un acteur de cette solidarité, partenaire légitime et à part entière à tous les stades de sa construction et de sa mise en oeuvre. Notre conception de "l'État Providence" a inscrit le citoyen dans une forme de passivité civique : elle en a fait un demandeur irresponsable de la solidarité nationale et un consommateur critique de ses prestations.
La non mobilisation de son savoir d'expérience et de son pouvoir d'agir pour répondre à ses besoins démultiplie les coûts et fragilise tant l'efficacité que la légitimité des réponses fournies par la providence d'État.
La "crise" de l'État Social que nous connaissons en est la conséquence directe…
Elle se manifeste dans tous les domaines où l'action publique est censée construire ou réparer le lien social. On peut l'observer notamment dans nos interventions publiques et privées à l'égard de la vieillesse et dans nos prestations de solidarité qui la concernent.
Le développement de la société industrielle, et celui de la société marchande qui lui est associée, ont installé la supériorité sociale de ceux qui produisent des biens marchands ou publics et l'infériorité sociale, et donc la dépendance, de ceux qui ne les produisent pas: les jeunes, les femmes (pendant des décennies), les vieux. Se retirer de la production de ces biens marchands ou publics, "prendre sa retraite" est ainsi défini comme une forme de retrait, d'improductivité, d'inutilité, de dépendance. La retraite est un retrait social, le retraité, une charge sociale.
Ce statut de la vieillesse est un marqueur très particulier de nos sociétés dites "développées", mais une exception très minoritaire dans l'histoire de l'humanité: quelques trois siècles sur plusieurs dizaines de millénaires où d'autres modèles de civilisation accordaient aux vieux un statut et un rôle social essentiels pour transmettre les valeurs et pratiques fondatrices de la "communauté" d'accueil des nouvelles générations.
Or ce statut de quasi inutilité sociale de la vieillesse dans notre société marchande n'est plus tenable face aux transformations actuelles.
En effet nous sommes au seuil d'une mutation radicale dans la production des biens marchands comme des biens publics qui va transformer totalement la nature et la place du "travail" dans les activités humaines, et plus profondément encore les places respectives du secteur marchand, du secteur public et de la "société civile" et la nature de la frontière qui les sépare. Les technologies du numérique vont permettre, en effet, de transférer à des robots, pour la production de ces biens, toutes les activités humaines, physiques ou intellectuelles, reproductibles à l'identique, indépendamment de la personne qui les exerce. Ne resteront proprement "humaines" dans cette production que les activités, intellectuelles ou physiques, non transférables car inséparables de la personne humaine, unique et particulière qui les exerce.
Cette intelligence humaine non transférable associera ainsi, indissociablement, ce qui lui vient de l'esprit, du cœur et du corps, le rationnel, l'émotionnel et le sensible, voire l'aspiration éthique ou esthétique. C'est une conception de l'intelligence humaine, plus ouverte et inclusive que celle de la "rationalité", singulièrement plus étroite, qui a prévalu pour penser conjointement mais séparément tant l'économique que le social et le politique. C'est cette intelligence humaine inaliénable dans des "machines", quelle que soit leur sophistication technologique, qui sera sollicitée demain, simultanément dans la production de biens marchands et publics et dans toutes les activités privées de la société civile.
Bien plus, ce que chacun apportera à titre "privé", bénévolement c'est à dire gratuitement, dans les activités de la société civile, aura une "valeur" économique et civique essentielle tant pour les activités du secteur marchand que pour celles de la puissance publique. Les biens "privés" produits dans la société civile, ceux de la vie familiale, amicale, associative, etc. où se nouent les relations d'interconnaissance entre des gens qui se rencontrent, se voient et se parlent physiquement, seront paradoxalement nécessaires pour que puissent s'incarner, être appropriés et utilisés des biens marchands ou publics de plus en plus déconnectés de toute appartenance territoriale ou sociale particulière.
Dans cette revalorisation des relations interpersonnelles dans une société qui pourrait devenir de plus en plus artificielle, voire déshumanisée, seront dès lors irremplaçables la place et le rôle des vieux pour donner force et vitalité à la transmission de ce lien d'interconnaissance voire d'interdépendance mutuelle nécessaire à l'existence dans la durée de toute communauté humaine.
C'est donc le statut social actuel de la vieillesse qui doit être totalement reconsidéré.
Ne serait-ce, en premier lieu, que par réalisme politique quant à son mode de financement. En effet, face à l'accroissement de l'espérance devie, et donc du nombre de retraités, et face à la diminution prévisible de la part de travail humain dans la production des biens et servicesmarchands et publics, et donc des heures de travail rémunéré, le financement des retraités pourrait devenir insupportable sauf à ne plusle considérer comme une charge sociale pesant sur les actifs, mais comme un investissement économique, la contre-partie d'un bénéficeglobal attendu, pesant sur le budget de la nation dans son ensemble.
Un tel changement de son mode de financement ne serait, en l'occurrence, que la dimension fiscale d'un changement culturel fondamentalquant aux ressources mobilisées pour le développement de notre société. Si l'on veut éviter cette citoyenneté désincarnée que pourraientinduire des outils de communication et des produits de consommation déshumanisés, si l'on veut éviter dans les relations humaines la seule prise en compte de données rationnelles abstraites et d'intérêts individuels arbitrés par le seul échange monétaire d'une société "ultralibérale"...et les catastrophes écologiques, économiques, sociales et démocratiques qu'elles annoncent, il devient urgent de retrouver tout ce qui fait,en plus des échanges marchands, la qualité de la vie en société: la rencontre et le dialogue entre des personnes physiques, la reconnaissancemutuelle fondée sur le respect et la valorisation des particularismes de chacun et sur la bienveillance à l'égard de personnes différentes,la gratuité des échanges, l'entraide, bref la convivialité de voisinage où chacun peut être reconnu et apprécié pour ce qui le différencie..., cequ'on pourrait appeler un individualisme solidaire.
Il convient ici, toutefois, d'éviter tout angélisme et toute naïveté, tant à propos de la vieillesse que du milieu rural. La vieillesse peut produire de l'aigreur, de l'intolérance, de la méchanceté et les voisinages ruraux peuvent induire des comportements de haine voire de violenceau sein des familles et entre elles, fondés sur le rejet de toute différenciation. Le conformisme social peut être conforté par la proximité.
En fait, toutes les situations et toutes les personnes peuvent être, selon les circonstances, porteuses du pire comme du meilleur.
La vieillesse peut aussi, grâce à sa longue mémoire, permettre de prendre du recul face aux pressions immédiates sur nos modes de vieque pourrait représenter l'évolution des technologies, de l'offre marchande de biens et de services et de l'organisation des pouvoirs publics.
Les vieux peuvent offrir aux nouvelles générations des raisons et des moyens de reconquérir des espaces de liberté dans leurs choix de vie,une ouverture des possibles que les conditionnements de la société actuelle auraient tendance à refermer. C'est ce qu'on appelle la sagessedes vieux. Il faut la reconnaître non comme un repli frileux sur les regrets d'une époque révolue mais comme une ressource pour construireplus librement un avenir qu'on aura choisi ensemble.
Et le monde rural peut échapper à ce statut de témoin d'une société révolue, relégué dans une forme de musée que les habitants de la modernité urbaine sont invités à visiter pour se distraire, se reposer et reconstituer leurs forces. Il peut être aussi réinvesti comme le lieu d'une autre modernité, une modernité à inventer d'urgence pour relever les lourds défis des temps qui viennent.
Il est dès lors de la responsabilité de tous les acteurs, publics et privés, de créer et animer les procédures et pratiques politiques, administratives et financières, collectives et individuelles, aptes à reconnaître et valoriser dans la vieillesse et dans les territoires ruraux ce potentiel d'initiative et de créativité dont nous avons tous urgemment besoin. Une révolution culturelle qui concerne aussi bien les individus, jeunes et vieux, que les associations, les élus locaux et les administrations publiques.
Les vieux : non pas une charge mais une ressource vitale pour les générations qui les suivent. Ce qu'ils n'auraient jamais dû cesser d'être.
Les contributions de ce numéro de la revue en font l'utile démonstration.
[1]Que d'euphémismes ! On parle d'"anciens", de "personnes âgées", de "seniors"... Pourquoi ne pas dire simplement "les vieux"? On dit bien "les jeunes". Cette pudeur, voire cette gêne, à les nommer pour ce qu'ils sont ne serait-elle pas déjà le signe de notre difficulté à les considérer comme des citoyens à part entière?
Pour ce dossier, Jean Pierre avait été conseiller et accompagnateur, un repère essentiel : Il a donné des contacts, proposé des interventions. Son accompagnement, son écoute et sa bienveillance ont été un apport essentiel pour la coordination …
En conclusion du dossier, nous avons posé trois questions à des représentants de domaines clés de notre vie sociale, sur leurs préconisations pour la reconnaissance des seniors, leur engagement participatif et les perspectives pour leur place demain. Il fallait répondre en1 ou 2 pages.
Jean Pierre a pris son temps et nous a apporté 6 pages d'une grande pertinence, une puissante analyse,
Nous avons gardé les 6 pages, et cela constitue certainement la meilleure conclusion pour le dossier.
C'est son envoi, le chemin ce qu'il nous incite à prendre …
Merci Jean Pierre pour ce cadeau, que le plus de gens possible en profitent.…
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