Une convention entre le Réseau des villes amies des aînés et le secrétariat d'Etat aux Personnes âgées
"Officialiser" le partenariat
Le réseau regroupe déjà plus de 70 villes, soucieuses "d'adapter les villes à une population vieillissante, prévoir des services et structures accessibles à tous, optimiser l'accès aux soins de santé, sécuriser l'espace public, tenir compte des différences et des besoins de chacun". Le réseau est lui-même affilié au Réseau mondial des villes et communautés amies des aînés, lancé sous l'égide de l'OMS en 2006.
Selon Pascale Boistard, l'objectif de la convention est "d'officialiser notre partenariat, sur le plan des idées, mais d'abord et avant tout sur le plan des actions". Du côté du ministère cela devrait se traduire par la poursuite d'actions communes, mais aussi par un soutien renforcé à l'action du réseau. Un renforcement réel, mais qui reste cependant modeste, puisque la subvention du ministère passe de 10.000 euros en 2015 à 20.000 euros en 2016. Le ministère encouragera également le développement du réseau. Celui-ci devrait d'ailleurs s'étoffer fortement dans les prochains mois, avec l'arrivée attendue d'une cinquantaine de villes, dont Paris et Lille.
Un coup de pouce à la grande enquête nationale
Côté réseau, la convention prévoit une contribution à la mise en place de la "grande enquête nationale" des territoires où il fait bon vieillir, menée en collaboration avec le ministère et le magazine "Notre Temps". Le réseau mobilisera notamment ses adhérents pour la diffusion de l'enquête, participera au comité de pilotage et apportera son expertise à la réalisation d'études spécifiques aux territoires.
Le Réseau francophone des villes amies des aînés poursuivra et amplifiera par ailleurs ses différentes missions : créer les conditions d'une meilleure adaptation de la ville aux aînés, informer et conseiller les acteurs désireux de rentrer dans la dynamique de l'OMS, favoriser les échanges d'informations et de bonnes pratiques entre les acteurs, encourager les liens et les débats sur le programme villes amies des aînés, organiser et participer à des évènements valorisant la démarche des villes, mettre en place des outils de réflexion, d'évaluation et d'action sur l'environnement bâti et social des seniors...
La signature de cette convention de partenariat devrait aussi renforcer le rôle du réseau des villes amies des aînés comme force de proposition auprès des pouvoirs publics.
Jean-Noël Escudié / PCA, publié dans Localtis.info du 9 septembre 2016
(note de Or Gris) Dommage que la RFVAA n'aient pas de réflexion spécifique sur le rural…Difficile d'échanger avec les grandes villes comme Lyon, Rennes, Dijon…Il faut aller voir les initiatives québéquoises !!!
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Dans ce contexte, cette convention vise à valoriser les liens et le travail du RFVAA durant l'année 2016 autour des axes suivants :
– L'information et l'accompagnement des territoires pour entrer dans la démarche Villes Amies des Aînés initiée par l'OMS ;
- La valorisation des bonnes pratiques sur les échanges intergénérationnels par la mise en œuvre d'un concours ;
- La diffusion des pratiques réussies des Villes Amies des Aînés autour des huit thématiques de la démarche ;
- La réflexion et la diffusion pour mieux cerner les territoires où il fait bon vivre et bien vieillir, en partenariat avec le magazine senior Notre Temps ;
- L'analyse des pratiques au niveau international sur la dynamique Villes Amies des Aînés au travers de symposiums et de colloques permettant d'améliorer la démarche ;
- L'organisation de rencontres nationales pour les acteurs du Réseau et pour diffuser la démarche en lien avec la mise en œuvre de la Loi d'Adaptation de la société au vieillissement..
Pour comprendre ce qui caractérise une ville accueillante pour les ainés, une « ville amie des ainés », il est indispensable de remonter à la source, à savoir les citadins eux-mêmes. Donc les seniors. Dans cet esprit, l’OMS (à l’origine du concept) invite donc les villes qui souhaitent intégrer le réseau à s'appuyer sur les feuilles de route du Protocole de Vancouver.
Il s’agit donc d’auditer des personnes âgées dans le cadre de groupes de parole, afin de recueillir leurs avis, positifs ou négatifs, dans huit domaines de la vie urbaine : espaces extérieurs et édifices (conception des trottoirs, éclairages, sécurité) ; transport (prix, itinéraires, conduite) ; Logement (coût, confort, proximité des commerces, adaptabilité) ; respect et inclusion sociale (politesse, consultation, activités intergénérationnelles) ; participation sociale (loisirs, intérêts) ; communication et information (compréhension, systèmes automatisés) ; participation communautaire et emploi (travail rémunéré et bénévole) ; et Services de santé (services, accessibilité, prix).
- Paris a demandé à devenir Ville amie des ainés en mai dernier seulement...
Publié dans Senior actu le 8 septembre 2016