La retraite, ça s’anticipe
Pour répondre à ces interrogations, le salon interrégime « Préparer et bien vivre sa retraite » a rassemblé en un seul lieu, en décembre 2015, la MSA Gironde, la Carsat Aquitaine, le RSI Aquitaine, le Cicas de la Gironde, ainsi que de nombreux acteurs de la retraite, de la prévoyance, de la santé et du monde associatif. Pendant deux jours, 4 000 têtes blanches (ndlc : même pas vrai, ils ont pas tous les cheveux blancs…) ont déambulé entre les stands du hangar 14, à Bordeaux.
Avec 36 régimes différents, des possibilités de départ ou de poursuite d’activité variées et des réformes régulières qui bousculent le cadre législatif, le paysage de la retraite en France est complexe. Au cours d’une même carrière, certains cotisent auprès de plusieurs régimes sociaux, ce qui complique la donne.
Alors, comme Marie-Claire, ils sont nombreux aujourd’hui à venir s’informer pour mieux s’y retrouver dans cette nébuleuse. Ils prennent des notes dans un petit carnet, demi-lune au bout du nez. « Je voulais savoir à partir de quand je dois entamer les démarches pour ne pas être prise au dépourvu. Je me demandais aussi si on continue à cotiser pendant les arrêts maladie. Le salon donne l’occasion de parler en direct avec des conseillers. C’est pratique.»
La cinquantenaire vient d’assister à une conférence coanimée par la MSA et intitulée « 8 conseils pour bien préparer votre retraite ». Elle repart avec des informations toutes fraîches à prendre en compte pour l’estimation de son départ.
Derrière l’espace web qui fait la part belle aux services en ligne, les organismes de retraite ont investi la moitié du hangar 14. Des conseillers des différents régimes reçoivent les demandeurs pour faire le point sur leur carrière.
« Ça peut paraître anodin mais une demande de retraite ne se fait qu’une fois dans la vie, alors il vaut mieux bien la faire, estime Delphine Frugier, du service retraite de la MSA Gironde. Entre les points, les trimestres, la retraite de base, la complémentaire voire parfois la supplémentaire, ce n’est pas facile de s’y retrouver. Un salon comme aujourd’hui est facilitateur : les gens ont tous les interlocuteurs de la retraite sur place. »
Les agents de la MSA enregistrent des dépôts de dossiers, répondent aux demandes d’estimation de montants des pensions, informent les ressortissants en fonction de leur profil. Ils n’échappent pas à la question récurrente du départ anticipé : « Les gens veulent partir le plus tôt possible. Ils voient les réformes arriver, l’âge de départ reculer. Ça leur fait peur. »
De l’autre côté du hangar 14, les visiteurs qui ont déjà pris le grand départ se concentrent sur les stands associatifs et les animations proposées par l’association de santé, d’éducation et de prévention sur les territoires (Asept) en Gironde.
De quoi faire plaisir à Anne-Marie, qui sort d’un cours de nutrition improvisé : « Je cherche des activités pour m’occuper. J’ai déjà fait connaissance avec plusieurs associations pour suivre des cours à l’université, rendre visite à des malades en tant que bénévole ou participer à des ateliers sur la mémoire. » Le programme Peps Eurêka n’est qu’à quelques pas…
Eve Dusaussoy
Posté dans le BIMSA du 24 janvier 2016